Les saphirs sont des pierres précieuses fascinantes, prisées pour leur beauté et leur rareté. Cependant, il n’est pas toujours facile de distinguer, à l’œil nu, un saphir naturel d’un saphir synthétique ou d’une autre gemme en apparence similaire.
Dans cet article, le Magazine Ocarat vous dit tout ! Des caractéristiques du saphir à l’histoire de ses copies, en passant par les méthodes permettant d’identifier une pierre véritable, voilà de précieuses informations à avoir en tête !
Qu’est-ce qu’un saphir ?
Le saphir est une pierre précieuse appartenant à la famille des corindons qui inclut également le rubis, une autre gemme très appréciée dans le milieu de la joaillerie. Le corindon est principalement composé d’oxyde d’aluminium et sa structure cristalline hexagonale lui confère une dureté exceptionnelle, mesurée à 9 sur l’échelle de Mohs, juste derrière le diamant. Le saphir est donc une pierre particulièrement dure !
Bien que le saphir soit souvent associé à la couleur bleue, cette gemme se décline en réalité dans toute une variété de teintes. Il n’est ainsi pas rare de croiser un saphir rose, un saphir jaune, un saphir vert ou même un saphir violet. Ces différentes couleurs sont dues à la présence d’éléments traceurs comme le fer, le titane, le chrome, ou encore le magnésium.
Le saphir bleu est le plus connu et le plus apprécié de tous mais ceux que l’on appelle « saphirs de couleur » ou bien « saphirs fantaisie » sont également très recherchés par les connaisseurs. Si vous cherchez à faire l’acquisition d’un joli bijou à l’image d’une bague saphir, pensez donc à toutes les options chromatiques qui s’offrent à vous !
Les saphirs synthétiques
Si vous n’êtes pas sans ignorer qu’il existe des saphirs synthétiques, savez-vous pour autant que l’histoire de ces derniers remonte à la fin du XIXe siècle, avec l’invention du procédé Verneuil en 1902 ?
Cette technique, également appelée « fusion à la flamme », permet de créer des saphirs artificiels en faisant fondre de l’oxyde d’aluminium pur à haute température, puis en laissant les cristaux se former lentement. D’autres techniques plus modernes incluent la méthode hydrothermale et la croissance en milieu flux. Nous n’entrerons ici pas dans les détails techniques mais retenez simplement que les saphirs artificiellement créés par l’Homme ne datent pas d’hier !
Le saphir synthétique partage de nombreuses caractéristiques avec son homologue naturel, notamment sa dureté et sa composition chimique. Cependant, il se distingue par l’absence d’imperfections naturelles, appelées « inclusions », qui sont présentes dans la majorité des saphirs naturels. Ces inclusions peuvent prendre la forme de petites fissures, d’aiguilles de rutile ou encore de bulles de gaz.
Toutes ces petites choses témoignent de la formation naturelle du cristal.
Les pierres qui ressemblent au saphir bleu
Mais attention, plusieurs pierres fines peuvent aussi être confondues avec le saphir bleu, en particulier lorsqu’elles sont taillées et polies de manière similaire.
Parmi celles-ci, nous retrouvons :
- Le spinelle : souvent bleu ou violet, il peut être confondu avec le saphir, mais sa composition chimique est différente, elle est constituée d’oxyde de magnésium et d’aluminium).
- Le topaze bleue : cette pierre fine est souvent utilisée comme substitut du saphir en bijouterie en raison de sa couleur bleue similaire. Il en existe toute une variété allant de la topaze London blue à la topaze sky blue, sans oublier celle que l’on appelle la topaze swiss blue. Bref, c’est un autre sujet passionnant !
- La tanzanite : il s’agit d’une variété de zoïsite pouvant apparaître dans des teintes de bleu-violet très proches de celles que peut prendre le saphir bleu.
- L’aigue-marine : bien que généralement plus claire et plus transparente que le saphir, l’aigue-marine bleue peut parfois être trompeuse, surtout au premier coup d’œil.
Il est important de noter que la différenciation à l’œil nu de ces pierres peut s’avérer complexe. Sans l’aide d’un équipement spécialisé ou d’un expert, il est facile de se tromper.
Comment reconnaître un saphir véritable ?
Pour déterminer si un saphir est naturel ou non, plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Bien sûr, l’analyse par un expert gemmologue reste la solution la plus fiable, mais certains tests peuvent être réalisés à la maison afin de vous donner une première idée de la pierre que vous avez entre les mains.
- Recherche d’impuretés : comme mentionné précédemment, les saphirs naturels contiennent souvent des inclusions, visibles à la loupe ou au microscope. Si la pierre observée semble totalement exempte de défauts, il pourrait alors bien s’agir d’un saphir synthétique.
- Test de la buée : soufflez un filet d’air chaud sur la pierre afin de créer de la buée sur sa surface. Pour ce faire, expirez simplement sur le sommet de la pierre. Un saphir naturel dissipe rapidement la buée (en une poignée de secondes) tandis qu’une pierre synthétique ou en verre la retient plus longtemps.
- Test de la rayure : avec une dureté de 9 sur l’échelle de Mohs, un saphir ne peut être rayé que par un diamant ou un autre saphir. Essayez de rayer la pierre avec une pointe métallique comme celle d’une aiguille à coudre. Si elle se raye facilement, il ne s’agit probablement pas d’un saphir véritable.
- Test de la lumière : un saphir authentique réfracte la lumière de manière unique. En utilisant une lampe de poche, vous pouvez observer comment la lumière se disperse à l’intérieur de la pierre. Notez que les saphirs naturels présentent généralement une légère variation de couleur lorsque observés sous différents angles, celle-ci est appelée pléochroïsme.
Comme vous l’imaginiez sans doute, reconnaître un saphir naturel nécessite une certaine expertise, mais grâce à ces méthodes réalisables directement chez-vous, vous pouvez déjà avoir une idée plus précise de la nature de votre pierre.
Si vous avez des doutes, il est recommandé de consulter un professionnel qui pourra vous fournir un certificat d’authenticité.
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